un poème qu'on aime-
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Si tu t'imagines
si tu t'imagines
fillette fillette
si tu t'imagines
xa va xa va xa
va durer toujours
la saison des za
la saison des za
saison des amours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures
Si tu crois petite
si tu crois ah ah
que ton teint de rose
ta taille de guêpe
tes mignons biceps
tes ongles d'émail
ta cuisse de nymphe
et ton pied léger
si tu crois petite
xa va xa va xa va
va durer toujours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures
les beaux jours s'en vont
les beaux jours de fête
soleils et planètes
tournent tous en rond
mais toi ma petite
tu marches tout droit
vers sque tu vois pas
très sournois s'approchent
la ride véloce
la pesante graisse
le menton triplé
le muscle avachi
allons cueille cueille
les roses les roses
roses de la vie
et que leurs pétales
soient la mer étale
de tous les bonheurs
allons cueille cueille
si tu le fais pas
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures
Raymond Queneau, L'instant fatal
Si tu t'imagines est un poème de Raymond Queneau,
initialement intitulé C'est bien connu.
Il est paru dans le recueil L'Instant fatal (1948).
Le poème fut remis à Juliette Gréco par Jean-Paul Sartre qui
lui conseillait des poèmes à mettre en chansons.
Il fut mis en musique par Joseph Kosma et interprété par
Juliette Gréco en 1947.
Le sujet du poème s'inspire du carpe diem latin développé par
Horace et il fait allusion à trois poèmes de Pierre de Ronsard,
« Mignonne, allons voir si la rose », "Je vous envoie un bouquet
que ma main" et "Quand vous serez bien vieille"
sur l'impermanence de la jeunesse, reprenant l'injonction
à cueillir « les roses de la vie »
Le poème se compose de 49 vers de cinq syllabes
(des pentasyllabes) et comporte de nombreuses répétitions
et anaphores. Le quatrième vers, « Qu'ça va qu'ça va qu'ça »,
transcrit « Xa va xa va xa », est devenu célèbre.