Patrice de Maistre aurait écrit à Éric Woerth pour le remercier d'être
intervenu en sa faveur afin de lui permettre d'obtenir
la Légion d'honneur, selon le Journal du dimanche samedi.
C'est un épisode de plus dans l'affaire Bettencourt-Woerth à
même d'affaiblir encore le ministre du Travail, qui se prépare
à défendre la réforme des retraites, mardi prochain
à l'Assemblée nationale.
Éric Woerth a admis jeudi être l'auteur d'une lettre écrite en 2007
où il appuie la demande d'attribution de la Légion d'honneur d
e Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt,
héritière de L'Oréal. Le ministre du Travail a toutefois ajouté
qu'à ses yeux, ce geste n'avait pas de signification.
Le Journal du dimanche évoque deux courriers adressés
par Patrice de Maistre à Éric Woerth, ministre du Budget
à l'époque. Le premier, datant de juin 2007, serait un
mot manuscrit dans lequel le financier "remercie" l
e ministre, qu'il appelle "cher Éric", de "son soutien".
Toujours selon le JDD, dans la deuxième lettre tapée à la machine,
qui date de l'automne 2007, Patrice de Maistre remercierait
le ministre de lui avoir obtenu la Légion d'honneur et lui
demande de lui décerner la récompense.
Ce sera chose faite en janvier 2008.
L’ordre national de la Légion d’honneur est la compagnie honorifique
qui, avec le grand chancelier de l'ordre et le grand maître,
est chargée de décerner la plus haute décoration honorifique française.
Elle a été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte.
Elle récompense depuis ses origines
les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation.
mon avis
la légion d'honneur est donnée aux artistes
aux amis des amis
à n'importe qui
à l'origine je suis tout à fait d'accord
mais plus sous les critères pris en considération
de nos jours
donner trop de légion d'honneur tue la légion d'honneur
ce titre est galvaudé dommage
il a perdu de sa valeur initiale
L’admission et l’avancement dans l’ordre sont prononcés dans la limite
de contingents fixés par décret du président de la République
pour une période de trois ans.
Ces contingents sont répartis entre le président
et les différents ministres qui adressent leurs propositions
au grand chancelier.
L’accès à l’ordre ne peut se faire dans un grade supérieur
à celui de chevalier, sauf quand il s’agit d’honorer
une personnalité étrangère : c’est alors en fonction du rang
protocolaire des récipiendaires
(ainsi le prince Albert de Monaco a été directement élevé
à la dignité de grand officier de l’Ordre en 1984).
L’admission dans l’ordre (chevalier) comportait,
à sa création, une rente annuelle insaisissable de deux cent
cinquante francs or. En 2009, cette rente annuelle est de :
-
chevalier : 6,10 € ;
-
officier : 9,15 € ;
-
commandeur : 12,20 € ;
-
grand officier : 24,39 € ;
-
grand-croix : 36,59 €.
L’attribution est presque automatique pour les anciens ministres,
les préfets honoraires, les anciens députés ou sénateurs
(les ministres et parlementaires en activité sont exclus du champ
sauf pour faits de guerre), les hauts magistrats et les membres
du corps diplomatique.
L’obtention d’une médaille d’or aux Jeux olympiques fait l'objet
d'une promotion spéciale.
L’armée obtient cinquante pour cent des places et les autres
professions bien représentées sont les policiers, les pompiers,
les élus, les hauts fonctionnaires et les représentants des cultes.
Depuis le décret du 21 novembre 2008
« la dignité de grand officier appartient de plein droit
aux anciens Premiers ministres qui ont exercé leurs fonctions durant
deux années au moins ».
De plus, à l’origine, les descendants de trois générations
successives de décorés de la Légion d’honneur obtenaient
ladite décoration par l’hérédité.
Cette disposition, tombée en désuétude depuis,
n’a cependant jamais été abolie.