étonnant ce langage d'autrefois-
Il devait souffrir du mauvais temps en captivité !
ces poèmes sont tristes !
Charles Ier d'Orléans, né à Paris le 24 novembre 1394
et mort à Amboise le 5 janvier 1465, duc d'Orléans et
de Valois-
un peu d'histoire
En 1415, Charles mène les armées royales contre Henri V
d'Angleterre faisant retraite dans le Nord de la France.
L’affrontement est un désastre à Azincourt, la chevalerie française
est battue, plus de 6 000 morts et un millier de chevaliers faits prisonniers, dont Charles d’Orléans.
Il est emmené en Angleterre, où la rançon pour sa libération
est fixée à 220 000 écus d’or.
Ce n’est que 25 ans plus tard que cette rançon est payée
et que Charles d’Orléans est libéré.
Il se marie alors à Saint-Omer avec Marie de Clèves,
nièce de Philippe le Bon, qui a payé sa rançon.
Elle est aussi petite-fille de Jean sans Peur, qui avait ordonné
l'assassinat du père de Charles.
Ce mariage scelle la réconciliation des maisons d'Orléans
et de Bourgogne.
Durant ses 25 ans de captivité, Charles d’Orléans
écrivit des ballades, des rondeaux, des rondels…
** exceptionnellement 2 poèmes - ils sont courts
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain
Charles d'Orléans
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain,
Été est plaisant et gentil,
En témoin de Mai et d'Avril
Qui l'accompagnent soir et matin.
Été revêt champs, bois et fleurs,
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs
Par l’ordonnance de Nature.
.
Mais vous, Hiver, trop êtes plein
De neige, vent, pluie et grésil ;
On vous doit bannir en exil.
Sans point flatter, je parle plain :
Hiver, vous n'êtes qu'un vilain.
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Le temps a laissé son manteau
Charles d'Orléans
Le temps a laissé son manteau.
De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n’y a bête, ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau.
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie,
Gouttes d’argent d’orfèvrerie,
Chacun s’habille de nouveau :
Le temps a laissé son manteau.