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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 06:05

un aminaute de longue date me demande de vous informer
de son recueil de poèmes
sur le site vous découvrirez d'autres publications

 

http://librairie.immateriel.fr/fr/ebook/9782923916309/la-blessure-des-mots

 

 

poèmes

Livre électronique La blessure des mots
PDF 5,00 €  sur le site

Détails

Auteur : Thierry Cabot
Publication : 02/06/2011
Langue :
Éditeur : ÉLP éditeur
ISBN : 978-2-92391-630-9

Description

 

Un puissant recueil de cent trente poèmes versifiés, ciselés.


La blessure des mots est un exercice solidement formulé et généreux dans la forme, tout en s’avérant empreint d’une tristesse intimiste dans le fond.

 

Vieillissement, mort, amours racornis, perte de la foi, futilité du fond des choses, modernité en capilotade, religiosité déchue, métaphysique dérisoire. On sent tous les effluves délétères du bilan de vie et de l’apposition des cachets sur une époque.


Mais c’est quand même un bilan de vie qui chante, qui psalmodie, qui récite en cadence et qui voit la musique.

Ce recueil cultive l’alexandrin (comme Jacques Brel dans Les Flamingants), le décasyllabique (comme Georges Brassens, dans La chasse aux papillons), l’octosyllabique (comme Raymond Lévesque dans Quand les hommes vivront d’amour), le demi-alexandrin (comme le parolier d’Édith Piaf, dans Milord) et bien d’autres formes versifiées aussi, régulières ou plus irrégulières. On y salue explicitement ses maîtres: Villon, Ronsard, Vigny, Hugo, Nerval, Baudelaire, Mallarmé, Verlaine, Rimbaud, Nelligan, Apollinaire, Valéry, Michaux et Char.

 

Les ancêtres y sont bel et bien. Ils font puissamment sentir leur présence, à chaque page. C’est triste, c’est cuisant, c’est grandiose.

 

24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 06:03

Lettres de Georges Sand à Alfred de Musset


Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots :
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Alfred de Musset


Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.


George Sand

Solution  lire le premier mot de chaque ligne

 

et la deuxième encore plus osée:


Je suis bien heureuse de vous dire que j'ai
bien compris, l'autre jour, que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser... je conserve le souvenir de votre
baiser, et j'aimerais beaucoup que ce soit
une preuve que je suis aimée et désirée
par vous... Je suis prête à vous montrer mon
affection désinteressée et sans cal-
cul, et si vous voulez vraiment me voir
vous dévoiler sans artifice mon âme
nue, daignez au moins venir chez moi
nous bavarderons franchement entre nous,
je vous prouverai que je suis la femme
capable de vous apporter l'affection
la plus étroite et la plus profonde
l'épouse la plus fidèle et la plus sûre
que vous puissiez imaginer. Oh ! comme votre
amour me sera doux . La solitude qui m'ha-
bite est longue et dure et souvent bien
pénible... Mon âme en est profondément é-
branlée. Venez vite, vous pouvez me la
faire oublier et à vous je pense me sou-
mettre entièrement !

 

lire une ligne sur deux

 

http://2.bp.blogspot.com/-9b4-erakvGA/TdEfGgesB4I/AAAAAAAAAG4/ibgc7-OKgd0/s1600/georges_sand.jpg  http://storage.canalblog.com/34/21/253870/12776443.jpg
Georges Sand                                   Alfred de Musset

23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 06:04

a tranche de pain

Un enfant seul,
Tout seul avec en main
Une belle tranche de pain,
Un enfant seul
Avec un chien
Qui le regarde comme un dieu
Qui tiendrait dans sa main
La clé du paradis des chiens.
Un enfant seul
Qui mord dans sa tranche de pain,
Et que le monde entier
Observe pour le voir donner
Avec simplicité,
Alors qu'il a très faim,
La moitié de son pain
Bien beurré à son chien.

Maurice Carême


 

 

AUTOMNE

Odeur des pluies de mon enfance

Derniers soleils de la saison !

A sept ans comme il faisait bon,

Après d'ennuyeuses vacances,

Se retrouver dans sa maison !

 

La vieille classe de mon père,

Pleine de guêpes écrasées,

Sentait l'encre, le bois, la craie

Et ces merveilleuses poussières

Amassées par tout un été.

 

0 temps charmant des brumes douces,

Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,

Le vent souffle sous le préau,

Mais je tiens entre paume et pouce

Une rouge pomme à couteau.

 

 

René Guy Cadou

 

 

 

Les amis d’enfance

 

Je me souviens du grand cheval

Qui promenait tête et crinière

Comme une, grappe de lumière

Dans la nuit du pays natal.

 

Qui me dira mon chien inquiet,

Ses coups de pattes dans la porte,

Lui qui prenait pour un gibier

Le tourbillon des feuilles mortes?

 

Maintenant que j’habite en ville

Un paysage sans jardins,

Je songe à ces anciens matins

Tout parfumés de marguerites.

 

                        René Guy Cadou


Un enfant précoce

 

Une lampe naquit sous la mer

Un oiseau chanta

Alors dans un village reculé

Une petite fille se mit à écrire

Pour elle seule

Le plus beau poème

Elle n'avait pas appris l'orthographe

Elle dessinait dans le sable

Des locomotives

Et des wagons pleins de soleil

Elle affrontait les arbres gauchement

Avec des majuscules enlacées et des cœurs

Elle ne disait rien de l'amour

Pour ne pas mentir

Et quand le soir descendait en elle

Par ses joues

Elle appelait son chien doucement

 

Et disait

"Et maintenant cherche ta vie."

 

René Guy Cadou

 


 

 

 

 

 

L’acacia

 

Le vent

Passait, pleurant.

L'acacia dit :

" Vent d'automne

Au front gris

Tu t'ennuies.

Je te donne

Mes feuilles,

Prends, cueille

Et va jouer au volant

Avec ton amie

La pluie.

Le printemps

En son temps

M'en fera de plus jolies. "

 

Marie-Magdeleine Carbet

 



  Il pleut doucement, ma mère,

Et c’est l’automne

Si doucement

Que c’est la même pluie

Et le même automne

Qu’il y a bien des ans.

 

Il pleut et il y a encore,

Comme il y a bien des ans,

Combien de cœurs au fil de l’eau

Et combien de petits sabots

Rêvant au coin de l’âtre.

 

Et c’est le soir, ma mère,

Et tes genoux sont là

Si près du feu

Que c’est le même soir

Et les mêmes genoux

Qu’il y a bien des ans.

 

Il pleut doucement, ma mère,

Et c’est l’automne

Et c’est le soir, ma mère,

Et tes genoux sont là.

 

Prends-moi sur tes genoux, ce soir,

Comme il y a bien des ans

Et raconte-moi l'histoire

De la Belle au bois dormant.

 

                                    Maurice Carême


 

 

L'ECOLIERE

 

 

Bon Dieu ! que de choses à faire!

Enlève tes souliers crottés,

Pends donc ton écharpe au vestiaire,

Lave tes mains pour le goûter,

 

Revois tes règles de grammaire.

Ton problème, est-il résolu ?

Et la carte de l'Angleterre,

Dis, quand la dessineras-tu ?

 

Aurai-je le temps de bercer

Un tout petit peu ma poupée,

De rêver, assise par terre,

Devant mes châteaux de nuées ?

Bon Dieu ! que de choses à faire

 

Maurice Carême 



 

 

 

Pour mon père

 

Mon père aimé, mon père à moi,

Toi qui me fais bondir

Sur tes genoux

Comme un chamois,  

Que pourrais-je te dire

Que tu ne sais déjà ?  

Il fait si doux

Quand ton sourire

Eclaire tout 

Sous notre toit.  

Je me sens fort, je me sens roi,

Quje marche à côté de toi.

 

Maurice carême


 
 

Deux petits éléphants

C'était deux petits éléphants,
Deux petits éléphants tout blancs.


Lorsqu'ils mangeaient de la tomate,
Ils devenaient tout écarlates.


Dégustaient-ils un peu d'oseille,
On les retrouvait vert bouteille.


Suçaient-ils une mirabelle,
Ils passaient au jaune de miel.


On leur donnait alors du lait :
Ils redevenaient d'un blanc tout frais.


Mais on les gava, près d'Angkor,
Pour le mariage d'un raja,


D'un grand sachet de poudre d'or.
Et ils brillèrent, ce jour-là,


D'un tel éclat que plus jamais,
Même en buvant des seaux de lait,


Ils ne redevinrent tout blancs,
Ces jolis petits éléphants.

Maurice Carême


 

 

 

 

Avez-vous vu?

Avez-vous vu le dromadaire
Dont les pieds ne touchent pas terre?

Avez-vous vu le léopard
Qui aime loger dans les gares?

Avez-vous vu le vieux lion
Qui joue si bien du violon?

 Avez-vous vu le kangourou
Qui chante et n'a jamais le sou?

Avez-vous vu l'hippopotame
Qui minaude comme une femme?

Avez-vous vu le perroquet
Lançant très haut son bilboquet?

Avez-vous vu la poule au pot
Voler en rassemblant ses os?

Mais moi, m'avez-vous bien vu, moi,
Que personne jamais ne croit?

Maurice Carême


Liberté

Prenez du soleil
Dans le creux des mains,
Un peu de soleil
Et partez au loin!

Partez dans le vent,
Suivez votre rêve ;
Partez à l'instant,
La jeunesse est brève !

Il est des chemins
Inconnus des hommes,
Il est des chemins
Si aériens !

Ne regrettez pas
Ce que vous quittez.
Regardez, là-bas,
L'horizon briller.

Loin, toujours plus loin,
Partez en chantant !
Le monde appartient
A ceux qui n'ont rien.

Maurice Carême                                               

 


e


Mon petit chat

 J'ai un petit chat ,

Petit comme ça.

Je l'appelle Orange.

 

Je ne sais pas pourquoi

Jamais il ne mange

Ni souris ni rat.

 

C'est un chat étrange

Aimant le nougat

Et le chocolat.

 

Mais c'est pour cela ,

Dit tante Solange ,

Qu'il ne grandit pas !

Maurice Carême


Notre école

  

Notre école se trouve au ciel.

Nous nous asseyons près des anges

Comme des oiseaux sur les branches.

Nos cahiers d’ailleurs ont des ailes.

 

A midi juste, l’on y mange,

Avec du vin de tourterelle,

Des gaufres glacées à l’orange.

Les assiettes sont en dentelle.

 

Pas de leçons, pas de devoirs.

Nous jouons quelquefois, le soir,

Au loto avec les étoiles.

 

Jamais nous ne rêvons la nuit

Dans notre petit lit de toile.

L’école est notre paradis.

Maurice Carême

  

E



 

La tranche de pain

Un enfant seul,
Tout seul avec en main
Une belle tranche de pain,
Un enfant seul
Avec un chien
Qui le regarde comme un dieu
Qui tiendrait dans sa main
La clé du paradis des chiens.
Un enfant seul
Qui mord dans sa tranche de pain,
Et que le monde entier
Observe pour le voir donner
Avec simplicité,
Alors qu'il a très faim,
La moitié de son pain
Bien beurré à son chien.

Maurice Carême

 

 

Le goûter

On a dressé la table ronde
Sous la fraîcheur du cerisier.
Le miel fait les tartines blondes,
Un peu de ciel pleut dans le thé.

On oublie de chasser les guêpes
Tant on a le coeur généreux.
Les petits pains ont l'air de cèpes
Egarés sur la nappe bleue.

Dans l'or fondant des primevères,
Le vent joue avec un chevreau ;
Et le jour passe sous les saules,

Grave et lent comme une fermière
Qui porterait, sur son épaule,
Sa cruche pleine de lumière.

Maurice Carême

 

 


 

Alphabet

A c'est l'âne agaçant l'agnelle,
B c'est le boulevard sans bout,
C la compote sans cannelle,
D le diable qui dort debout.

E c'est l'école, les élèves,
F le furet féru de grec,
G la grive grisant la grève,
H c'est la hache et l'homme avec.

I c'est l'ibis berçant son île,
J Le jardin sans jardinier,
K le képi du chef kabyle,
L le lièvre fou à lier.

M c'est le manteau bleu des mages,
N la neige bordant le nid,
O l'oranger pris dans l'orage,
P le pain léger de Paris.

Q c'est la quille sur le quai,
R la rapière d'or du roi,
S le serpent qui s'est masqué,
T la tour au-dessus des toits.

U c'est l'usine qui s'allume,
V le vol du vent dans la voile,
W le wattman de lune,
X le xylophone aux étoiles.

Y c'est les yeux doux du yack
Oublié dans le zodiaque,
Z le zigzag brusque du zèbre
Qui s'enfuit dans les ténèbres,

Malheureux parce qu'il est
Le dernier de l'alphabet.

Maurice Carême

   

Ponctuation

 

- Ce n'est pas pour me vanter,

 

Disait la virgule

            Mais, sans mon jeu de pendule,

            Les mots, tels des somnambules,

            Ne feraient que se heurter.

 

- C'est possible, dit le point.

            Mais je règne, moi,

            Et les grandes majuscules

Se moquent toutes de toi

Et de ta queue minuscule.

 

- Ne soyez par ridicules,

            Dit le point-virgule,

            On vous voit moins que la trace

De fourmis sur une glace.

Cessez vos conciliabules.

 

Ou, tous deux, je vous remplace !

 

 

Maurice Carême

 

Aimer, ce n'est pas regarder l'un l'autre,
c'est regarder ensemble dans la même direction.

- Antoine de Saint-Exupery -

 

 

 

 

 

Aimer ce n'est pas de grandes déclarations.

Aimer c'est de toutes petites choses, simples, sans aucune justification.

Aimer c'est dire: Veux tu un café? Es tu fatigué? Je peux faire quelque chose pour toi?

Aimer c'est un coup de téléphone, une douce pensée, une lettre, une petite surprise, une charmante invitation.

Aimer c'est prendre quelques minutes de son temps pour l'autre même si parfois on a pas toujours le temps.

Aimer c'est accomplir spontanément des choses pour l'autre et ce sans arrière pensée... sans raison aucune!

Aimer c'est ne pas juger... ne pas critiquer... ne pas condamner.

Aimer c'est être capable de dire: à ta place je n'aurais pas fait mieux.

Aimer c'est pouvoir aussi dire sans envie: C'est beau ce que tu as réussi.

Aimer c'est accueillir l'autre tel qu'il est, l'écouter avec son coeur, ne pas le brusquer.

Aimer c'est regarder l'autre avec les yeux du coeur et les yeux de l'âme. La parole peut mentir mais le regard lui jamais il ne ment.

Aimer c'est être là non seulement avec son corps mais aussi avec son âme.

Aimer c'est dire "Je t'aime" à un conjoint, à un ami, à un frère, à une soeur. Pourquoi faut-il toujours attendre la mort de quelqu'un pour lui dire à quel point on l'aimait?

Aimer c'est si doux... si facile.

Aimer ce n'est pas compliqué mais si l'amour ne nous habite pas il nous manque l'essentiel dans la vie.

Lorsque quelqu'un a le privilège d'aimer et d'être aimé, la vie est extraordinaire.

Cette chaleur qui rayonne, cette lumière qui illumine l'âme, le coeur et les yeux s'appelle l'amour.

- Edmond Fehr -

 

 

 


 

17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 06:05

beaucoup connaissent ce texte
mais je le re-publie

VIEILLIR MEME SI

vieillir en beauté
même quand on a la peau ridée

Vieillir en rêvant de voyager
même si l'on ne peut plus marcher

Vieillir en gardant l'espérance
même si on connaît la souffrance

Vieillir en se forçant à rire
même si l'on n'a plus rien à dire

Vieillir en pensant aux siens
même s'ils résident très loin

 

Vieillir entouré d'enfants
Même s'ils sont très remuants


Vieillir en toute sérénité
Même si le monde est tourmenté

Vieillir en étant respecté
même si l'on perd ses facultés

Vieillir tout doucement
en attendant d'autres printemps

 

vieux-coupl.gif

12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 09:05
Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien.
 



Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie
eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène :
il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;
ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change
sur sa nullité ;
c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.


L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse
étrangère est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne,
ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.
Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.
Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite
on mesure le succès et qu’on le trouve énorme,
il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds,
lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde,
d’un homme médiocre échappé ».


Victor HUGO, « Napoléon, le petit ». Réédité chez Actes Sud

20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 07:03

Le printemps de Lucie Delarue-Mardrus

Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945) a écrit de nombreux poèmes,
romans, contes et nouvelles ...

Elle était aussi dessinatrice, sculptrice et historienne.

 

Joie du printemps

Au printemps, on est un peu fou,
Toutes les fenêtres sont claires,
Les prés sont pleins de primevères,
On voit des nouveautés partout.
Oh! regarde, une branche verte!
Ses feuilles sortent de l'étui!
Une tulipe s'est ouverte...
Ce soir, il ne fera pas nuit,
Les oiseaux chantent à tue-tête,
Et tous les enfants sont contents
On dirait que c'est une fête...
Ah! que c'est joli le printemps!


Lucie Delarue-Mardrus

 

 

Le printemps de Théophile Gautier

Premier sourire du printemps

Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes *
Et cisèle des boutons d'or*.

Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.

Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.

Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "


Théophile Gautier (1811-1872 -"Émaux et camées") - "
Il repasse des collerettes * / Et cisèle des boutons d'or*"
.
Il existe différentes versions, avec "des" et "les".
Il semble après vérifications dans les anthologies,
que celle-ci soit la bonne.

 

flo17

28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 07:06

Malgré le mauvais temps, mars prépare en secret le printemps.

Le merle qui a bien hiverné, en mars a sa nichée.

Si mars commence en courroux, il finira tout doux.

Quand mars mouillé sera, bien du vin tu récolteras.

S'il neige en mars, gare aux vergers.

Neige de mars, brûle le bourgeon.

En mars s'il tonne , l'année sera bonne.

Soit au commencement, soit à la fin, mars nous montre son venin.

Pluie de mars grandit l'herbette et souvent annonce disette.

Quand le mois de mars est poussiéreux, le bouvier est heureux.

Mars est capable de tuer les bêtes à l'étable.

De mars la verdure, mauvaise augure.

Autant de brouillard en mars, autant d'orages en été.

Mars sec et chaud, remplit caves et tonneaux.


http://mc-creations.mabulle.com/index.php/Mars-dictons-poemes/p5

 

 

 

 

               

Ce que mars couve,

On le sait après son trente et unième jour.

Des fleurs de mars,

On n'en a que le regard.

Des fleurs que mars verra,

Peu de fruits on mangera.

Le soleil de mars,

Donne des rhumes tenaces.

En mars, quand il fait beau,

Prend ton manteau.

Quand mars se déguise en été,

Avril prend ses habits fourrés.

 


28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 07:05

http://mc-creations.mabulle.com/index.php/Mars-dictons-poemes

 

mars2

À mes hirondelles

L'hiver au doux printemps vient de céder la place,
Mars de sa tiède haleine a réchauffé l'espace,
La prairie étale ses fleurs :
Revenez donc, mes hirondelles,
Ne me soyez point infidèles,
Revenez, le bruit de vos ailes
A l'instant suspendra mes pleurs.

Laissant au rossignol les arbres du bocage,
Dans mes vases garnis de fleurs et de feuillage,
Gazouillez du matin au soir.
Je veux que chacune en dispose,
Et pour mieux becqueter la rose,
La giroflée à peine éclose,
Penchez-vous sur mon arrosoir.

Reine Garde

 

Mars

Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c'est pour rire.
Quand les nuages se déchirent,
Le ciel écume de rayons.

Le vent caresse les bourgeons
Si longuement qu'il les fait luire.
Il tombe encore des grêlons,
Mais on sait bien que c'est pour rire.

Les fauvettes et les pinsons
Ont tant de choses à se dire
Que dans les jardins en délire
On oublie les premiers bourdons.

Il tombe encore des grêlons...

Maurice Carême

 

http://idata.over-blog.com/2/83/38/13/avron/Tarier_patre_male_2.jpgFAUVETTE DES JARDINS

 


21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 07:04

Les petits matins froids du mois de février
Se lèvent dans des tons de rouge orangé,
Et les nuages lentement s'étirent,
Laissant au soleil le temps de se vêtir.
De sa douce chaleur, il fait fondre la glace
Que la nuit dépose comme une carapace,
Sur une nature, encore engourdie
Qui ne demande qu'à reprendre vie.
Février à mauvaise réputation.
A la lecture des vieux dictons
On le dit, froid, pluvieux, venteux
Et pourtant il est bien besogneux
Puisqu'il prépare le Printemps
Tirant la nature de son engourdissement
Un petit peu plus, chaque jour
Sans rien attendre en retour
Que de mourir, pour laisser sa place
A ce coquin de mois de Mars.
Mardi-gras et la chandeleur
Amènent à ce petit mois travailleur
Un air de fête, apprécié des petits
Qui le couvrent des couleurs des confettis.


Départbis


http://eaglesrestgraphics.com/tutorials/images/antimatedbg/confetti.gif
17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 07:01

ce poème semble dater d'hier
rien de changé

Violence et guerre

(Extrait de poésie "Paroles", Jacques Prévert)
Chanson dans le sang

Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s'en va-t-il tout ce sang répandu
Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
drôle de saoulographie alors
si sage... si monotone...
Non la terre ne se saoule pas
la terre ne tourne pas de travers
elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons
la pluie... la neige...
le grêle... le beau temps...
jamais elle n'est ivre
c'est à peine si elle se permet de temps en temps
un malheureux petit volcan
Elle tourne la terre
elle tourne avec ses arbres... ses jardins... ses maisons...
elle tourne avec ses grandes flaques de sang
et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent...
Elle elle s'en fout
la terre
elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler
elle s'en fout
elle tourne
elle n'arrête pas de tourner
et le sang n'arrête pas de couler...
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des meurtres... le sang des guerres...
le sang de la misère...
et le sang des hommes torturés dans les prisons...
le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman...
et le sang des hommes qui saignent de la tête
dans les cabanons...
et le sang du couvreur
quand le couvreur glisse et tombe du toit

Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots
avec le nouveau-né... avec l'enfant nouveau...
la mère qui crie... l'enfant pleure...
le sang coule... la terre tourne
la terre n'arrête pas de tourner
le sang n'arrête pas de couler
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des matraqués... des humiliés...
des suicidés... des fusillés... des condamnés...
et le sang de ceux qui meurent comme ça... par accident.
Dans la rue passe un vivant
avec tout son sang dedans
soudain le voilà mort
et tout son sang est dehors
et les autres vivants font disparaître le sang
ils emportent le corps
mais il est têtu le sang
et là où était le mort
beaucoup plus tard tout noir
un peu de sang s'étale encore...
sang coagulé
rouille de la vie rouille des corps
sang caillé comme le lait
comme le lait quand il tourne
quand il tourne comme la terre
comme la terre qui tourne
avec son lait... avec ses vaches...
avec ses vivants... avec ses morts...
la terre qui tourne avec ses arbres... ses vivants... ses maisons...
la terre qui tourne avec les mariages...
les enterrements...
les coquillages...
les régiments...
la terre qui tourne et qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang.

http://www.ngdc.noaa.gov/mgg/image/turninglobe.gif


Bienvenue Dans Mon Chateau

  • : MA CHIENNE DE VIE
  • MA CHIENNE DE VIE
  • : la vie n'est pas un fleuve tranquille
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  • LADY MARIANNE
  • J'aurais aimé être un Robin des bois des temps modernes- depuis toute petite je hais les différences de toutes sortes d'où mon pseudo Lady Marianne- -on m'a cataloguée "mauvais caractère " non je ne suis pas un mouton c'est tout-



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je lis mais ne peux répondre à tous vos coms-
je privilégie mes visites sur vos blogs (+100)
merci de votre compréhension

 COMMUNAUTES que je gère
LE TABLEAU DU SAMEDI
https://www.over-blog.com/community/le-tableau-du-samedi-de-lady-marianne
DEFIS ECRITURES
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ATC PASSION

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CHIENNE DE VIE

 

 
 

 
verseau du 03 fév 1956

Lunéville 54 - Lorraine
AUDOISE depuis le 06-12-2006

la vie n'est pas un fleuve tranquille---

polyarthrite rhumatoïde inflammatoire
depuis 1982

FIBROMYALGIE depuis 2016


la défense des animaux-
la planète en péril - les inégalités -
l'actualité m'interpellent-

mes collections (fèves-coquetiers)
l'humour- mes défis écritures-
mes ATC

 


je suis numismate mais avec les francs-

voilà mon petit royaume qui s'ouvre à vous
bonne visite

 


 

 

 

MES ACTIONS

blog crée le 1er mai 2005




 

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mon fils pompier pro
hommage à tous volontaires et pros
une vocation plus qu'un  métier


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