Un riche tétraplégique,( Philippe ) marginalisé par son handicap,( accident de parapente )
tend la main à un Noir, ( Driss ) un pauvre des banlieues ostracisé par sa condition. Même s'il n'y connaît rien, il l'engage pour devenir son assistant de vie, l'épauler physiquement,
mentalement.
Dès lors, ils forment un étrange tandem d'intouchables. Deux extrêmes qui se touchent. Qui est le Bon Samaritain ? Le Blanc ? Le Noir ? Un peu des deux. Décomplexé, rire homérique, les pieds dans le plat et les baskets sur les couvertures en soie, Omar Sy déboule cash, sans pitié, avec son vécu de la cité. Là où il n'y a que tristesse, convention et immobilité, il met un peu de folie, de naturel, de mouvement.
"Pas de bras, pas de chocolat" : répétée par Omar, qui nargue avec quelques carrés un François Cluzet qui n'en peut mais, cette réplique, symptomatique d'un film gonflé qui ose sans jamais déraper, devrait circuler et imposer enfin le tandem Toledano-Nakache, à qui l'on doit déjà quelques comédies très réussies.
François Cluzet, très sobre pour une fois, nous pardonnera, mais Omar Sy, créature du PAF (le Service après-vente d'Omar et Fred sur Canal Plus), fait main basse sur le film.
Ce grand échalas à la voix acidulée pète la forme, met le feu littéralement sur la piste - belle séquence disco dans le salon XVIIIe où l'on n'écoute que Schubert et Mozart -, embrase une histoire qui a tout pour être le carton de cette fin d'année. On y retrouve tous les ingrédients des grands succès de la comédie française :
un tandem improbable, la rencontre des extrêmes, une générosité réciproque, un message optimiste, un mélange de rire et d'émotion... On en finirait par oublier le fauteuil du tétraplégique. Parions sur quelques millions de spectateurs.
Un film d'Éric Toledano et d'Olivier Nakache.
Avec François Cluzet, Omar Sy. Sortie le 2 novembre.