"Si l'abeille disparaissait du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années
à vivre." À l'heure où scientifiques et écologistes tirent la sonnette d'alarme,
la phrase d'Albert Einstein n'a jamais autant été d'actualité :
de 50 à 90 % des abeilles ont disparu de la surface de la Terre en à peine vingt ans. Pour tenter de remédier à cette inquiétante disparition qui nuit
à la pollinisation, plusieurs villes de France et de plus en plus de particuliers s'investissent.
Rien qu'à Paris, on compte environ 300 ruches.
Sur les toits de l'Opéra Garnier, à l'Assemblée nationale, dans les jardins
de Matignon, au Luxembourg ou encore au-dessus du restaurant La Tour d'argent...
Le toit de la rédaction du Point n'échappe pas à la règle, avec ses trois ruches installées par la société Mugo.
Le grand spécialiste des abeilles, Jean Riondet, auteur du Rucher durable (Ulmer, 2013), nous explique en quoi ce regain d'intérêt pour l'espèce
est fondamental à notre survie.
Le Point.fr : Paris compte aujourd'hui près de 300 ruches. Comment expliquez-vous cette recrudescence ?
Jean Riondet : En fait, il y a toujours eu des ruches dans les grandes villes, mais naturelles, donc on y faisait peu attention. Depuis quelques
années,
on a banni l'utilisation de produits phyto-sanitaires ou toxiques dans
les jardins publics, et certains ont même reçu un label pour leur gestion écologique. Il faut le dire : les abeilles se sentent mieux en ville.
Les parcs renouvellent les plantes au gré des saisons, les hivers sont relativement plus doux, et les abeilles sont pratiquement insensibles à la qualité de l'air...
Leur mortalité y est moins importante qu'à la campagne.
Parallèlement à cette réalité biologique, les citadins ont trouvé avec
les abeilles une façon agréable de participer à l'agriculture.
Ils n'ont pas besoin de terre, ni de terrain, et l'élevage est sans contrainte puisqu'il s'agit de s'en occuper une fois par mois.
80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées.
Or, de 50 à 90 % des abeilles ont disparu de la surface de la Terre en à
peine vingt ans. À moyen terme, si personne ne réagit, nous pouvons tirer
un trait sur les fruits et les légumes.......
je suis étonnée qu'à Paris avec la pollution les abeilles soient au paradis-
et vous qu'en pensez-vous ??